Courrier envoyé aux membres de la Chambre des nobles, et à ses prétendants

A l'attention des membres estimés de la Chambre des nobles, et à ses prétendants,


L'hiver n'a pas été tendre pour nos royaumes respectifs, puisqu'il a fait suite à l'invasion aussi soudaine que violente du Fléau au lieu des automnes plus ou moins chaleureux auxquels nous sommes coutumiers. Tous nous avons été occupés ; à reconstruire, à se défendre, ou à poursuivre le combat.

Il est difficile de dire que nous sommes au-delà de l'épisode du Fléau, quand la situation est aussi incertaine loin de nos frontières, et quand nous avons tant perdu. En êtres chers, ou en marchandises, les pertes ont été lourdes.
Pourtant, en parallèle, l'animation du Donjon s'est amenuisée jusqu'à disparaître, nos débats se sont tus, nos propositions éteintes. Des espoirs nés avec la Chambre des nobles ne demeurent plus que des rumeurs distantes.

Aussi je vous propose de nous réunir une fois de plus au nom de ce en quoi nous avons cru en prêtant serment sur l'Acte noble. Je ne vous propose pas d'ordre du jour, ni même des promesses : je vous propose de nous retrouver pour discuter du destin de notre assemblée, dusse-t-elle disparaître ou se poursuivre.

Si elle doit prendre fin, que cette fin soit inscrite, et non pas oubliée. Si elle doit renaître de ses flammes, que ce soit alors fait selon les volontés des acteurs qui veulent la voir perdurer, et selon leurs termes.
Nulle restriction à la parole ne sera admise : l'intention de ce regroupement est un échange, dont le résultat sera né d'une décision collective et argumentée.

Dans l'espoir d'y voir nombre d'entre vous, je vous prie d'agréer nos salutations les plus cordiales.

Auréa de Longsilence
Darnat Sombrecœur

Salem d’Iregrise,
Comté d’Iregrise,
Bois de la Pénombre,
Royaume de Hurlevent.

Auréa de Longsilence,
Hôtel Particulier Longsilence,
Donjon de Hurlevent,
Cité de Hurlevent.

Vous êtes à l’exemple des perce-neiges que l’on voit rarement sur mes terres : tenace et synonyme d’espoir dans un environnement aussi impitoyable qu’infertile. Votre invitation a été entendue et la présence de ma maison assurée si d’aventure rien ne vient perturber l’organisation que vous et le maréchal Sombrecœur avaient mis en place.

Par ailleurs, je tiens à vous remercier tout particulièrement de porter ce lourd fardeau qui est celui de rassembler les braises éparpillées au sein du même foyer pour essayer d’en raviver la flamme. Nous espérons, humblement et avec toute la sagesse que nous pouvons déployer, que vous parviendrez à ranimer ce feu qui nous animait, toutes et tous, autrefois.
Si, de votre persévérance et notre passion commune, nous y parvenons, sachez que les geôles du Comté d’Iregrise se vident désespérément et la pile de dossiers, de demandes d’enquêtes ; en dehors de la juridiction de la cité du Haut-Roi, cela va de soi ; de la magistrature ne fait que grimper peu à peu tant les héros manquent aussi bien en quantité qu’en qualité. Iregrise serait donc ravie de recourir à la maison des Nobles pour ces travaux pour ensuite vanter les mérites des combattants de chacun.

Sachez, ma chère Auréa, que vous trouverez toujours au sein de ma maison un accueil chaleureux et tout le soutien disponible, aussi bien dans nos ambitions communes que dans celles qui vous sont propres.


Veuillez agréer, très chère amie, mes salutations les plus respectueuses,