De Lyonne von Einsman à Héleine Siblias

Dame Siblias,

Je m’inquiétais de ne pouvoir un jour remarcher, même si de raison rien ne l’indiquait -bien que quelques druides restaient sceptiques. Ce matin, ce fut comme si la vie reprenait son cours. L’inéluctable finit par se produire. Voyez-vous, je suis un animal patient, réfléchi et -je l’espère- sensé. Mais rien ni personne, pas même les soignants, et encore moins mes conseillers ne purent en ce jour, m’empêcher d’essayer de me lever de cette couche qui n’en pouvait plus de sous-peser mon corps jours et nuits. Lorsque mes pieds foulèrent le sol, prenant l’initiative de quelques mètres, sans que je n’eus à m’écrouler de tout mon long, je savais qu’il était temps de reprendre le chemin des affaires.

Je ne vous en ai peut-être jamais touché mot, mais la Lumière ne peut rien pour moi. Elle ne l’a jamais pu. C’est, je suppose, le lot de tous les utilisateurs de magie de l’Ombre. Il a donc fallu faire venir des spécialistes, aux dons parfois tenant plus de la thaumaturgie que du druidisme. Mais qu’importe. Le mal est derrière nous.

Pour célébrer cette rémission, je vous propose de nous rencontrer sous peu, le plus tôt sera le mieux. Je ferais en fonction du peu que je puisse faire. Je ne suis pas encore au mieux de ma forme.

Merci pour votre soutien et votre sollicitude pendant toute cette période, j’ai bien conscience de vous avoir laissé au pire des moments possibles,

Cordialement,

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